Programme des réjouissances
Au programme des réjouissances, voici les ouvrages que nous souhaitons lire collectivement
L’Etat qu’il nous faut : des relations à renouer dans le nouveau régime climatique
Daniel Agacinski, Romain Beaucher, Céline Danion
À l’heure du nouveau régime climatique, et ses bouleversements dans nos manières de vivre, d’habiter, de travailler et de nous projeter dans le futur, et face à un État affaibli depuis vingt ans, compter sur les seuls « colibris » ou sur la conversion du capitalisme à la social-écologie paraît bien imprudent, vu les risques pesant sur les démocraties. Si l’on veut renouer avec les promesses démocratiques d’émancipation individuelle et collective tout en relevant les défis écologiques, l’action publique doit prendre toute sa place au coeur du monde d’après. Cela n’implique ni un retour à un âge d’or mythifié (« c’était mieux avant ») ni le statu quo, mais imaginer, inventer, concevoir, tester, discuter les nouveaux attributs de l’État et des collectivités locales, et la relation entre les citoyens et la « puissance publique ». Les fonctionnaires peuvent et doivent être les acteurs de ce renouveau de l’État. Ils y parviendront à condition de ré-intéresser les citoyen·nes à ce commun que devrait être l’État et que nous avons perdu. Quelques mois avant les élections de 2022, ce livre propose un autre récit de l’État - au passé (proche), au présent et au futur. Un récit utile aux candidat·es , aux fonctionnaires, au mouvement social et, surtout, à chacun·e d’entre nous.
L’age de la multitude (2e edition)
Henri Verdier, Nicolas Colin
Et si nous étions devenus, sans le savoir, les principaux acteurs de l’économie numérique ? Si nos vies, nos inter-actions, nos créations étaient la source déterminante de la valeur et de la croissance ? Un monde nouveau, né de la révolution numérique, consacre le règne de milliards d’individus désormais instruits, équipés et connectés. Ensemble, ils forment une puissante multitude qui bouleverse l’ancien ordre économique et social. Loin d’être l’affaire des seules entreprises technologiques, l’économie numérique est au contraire dominée par ceux - entreprises, administrations, associations - qui ont su s’allier à cette multitude. Après la révolution numérique, l’enjeu stratégique est de susciter, de recueillir et de valoriser la créativité des individus. Tel est le sens de cet essai, souvent radical et décapant, qui invite entrepreneurs et politiques à comprendre et à utiliser la valeur considérable créée par chacun d’entre nous.
Services publics et communs, à la recherche du service public coopératif
Thomas Perroud
Face au déficit démocratique qui affecte notre pays, l’objet de cet ouvrage est de déplacer le regard des institutions politiques vers l’ensemble des institutions qui forme le tissu du vécu citoyen : les services publics. C’est d’abord par la radicalisation de la démocratie administrative que l’on pourra régénérer notre système politique. L’objet de cet ouvrage est donc de confronter la notion française de service public aux recherches sur les communs. L’idée serait donc de renouveler la réflexion sur les services publics en abandonnant la question de la propriété du service public (étatique ou privée) pour celle de sa gouvernance afin de réfléchir à la façon dont on pourrait fournir des services publics sur une base démocratique et inclusive, qui est l’idée centrale qui anime les communs. Émerge ainsi en Europe une nouvelle forme, la coopérative de service public, qui nous semble toute indiquée pour donner forme à la fourniture inclusive des services d’intérêt général.
Discours de la servitude volontaire
La Boétie
Le renom d’Étienne de La Boétie, ami de Montaigne, s’attache à un écrit composé «à l’honneur de la liberté, contre les tyrans». Comment expliquer qu’un peuple entier puisse ployer sous le joug d’un seul homme sans force ni prestige? À cette question, l’auteur répond que la servitude est volontaire; ce sont les peuples qui, en acceptant de se soumettre, contreviennent à ce qu’il y a de plus profond dans la nature humaine:la liberté. Pourtant - et c’est là tout le scandale dénoncé par l’auteur -, rien de plus simple que s’affranchir du tyran. «Soyez résolus de ne servir plus, et vous voilà libres», affirme-t-il. Interrogeant les ressorts secrets de la domination, La Boétie construit une oeuvre majeure pour l’histoire de la pensée politique.
Manuel de sabotage simple sur le terrain
Le Manuel de sabotage simple sur le terrain (anglais : Simple Sabotage Field Manual) est un manuel de sabotage créé par le bureau des services stratégiques (anglais : Office of Strategic Services, ou OSS), publié en 1944, à la fin de la Seconde Guerre mondiale, et déclassifié depuis, compilant des techniques pour entraver l’ennemi depuis l’intérieur. Il est également utilisé par l’agence du renseignement central (en anglais : Central Intelligence Agency, CIA - organisme ayant pris la suite de l’OSS), le service de renseignement des États-Unis. Il s’agit d’un guide simple pour pratiquer la subversion dans n’importe quelle organisation.
Lire le manuel (traduit en français)
Full Spectrum Resistance : actions et stratégies
Aric Mcbay
Ce livre se destine à la part grandissante de la population déçue de “l’activisme” progressiste, fatiguée des marches et des pétitions, et qui, face à l’urgence écologique et sociale cherche à provoquer de véritables changements.
Full Spectrum Resistance d’Aric McBay est un manuel qui s’inspire des mouvements de Résistance les plus efficaces de l’Histoire.
Ce livre en deux tomes montre en termes pratiques comment les mouvements s’organisent et réussissent. L’auteur et activiste chevronné, Aric McBay, nous donne accès aux précieux enseignements que nous ont légués des mouvements importants de l’Histoire. Des Suffragettes aux Black Panthers, de Nelson Mandela à Gay Liberation, McBay éclaire les chemins semés d’embûches sur lesquels les mouvements doivent naviguer, et les principes à respecter pour augmenter leurs chances de réussite.
Mille plateaux
Gilles Deleuze, Félix Guattari
Mille Plateaux est le second des deux volumes ayant pour sous-titre « Capitalisme et Schizophrénie » issu de la collaboration entre le philosophe Gilles Deleuze et le philosophe et psychanalyste Félix Guattari.
Cet ouvrage continue à étudier de nouvelles voies d’exploration de la psyché et des rapports aux autres.
Le concept le plus important de Guattari est une idée d’un rapport à la nature et à soi qui se fait dans un pluralisme et suivant des rhizomes, c’est-à-dire comme métaphore des racines d’un arbre dont on explore les dessous, et qui s’enchevêtrent les unes aux autres pour s’enrichir, se démultiplier, former de nouvelles cellules de vie, cellule souches, cellules ou pôles entrelacés qui peuvent se nourrir de l’environnement ou d’une nappe d’eau par exemple.